Jour 46 – Jeudi 1 Mars 2018

Aujourd’hui, je quitte Kampot pour rejoindre Kratie qui se situe à plus de 400km au Nord.

Mon départ de l’auberge était prévue à 7h30 mais le van mit du temps à arriver et notre voyage commença vers 8h15. Le problème est que j’ai plus de 9 heures de route dans la journée, et qu’un changement de van doit être fait à Phnom Penh (la capitale). Je monte donc dans le bus en espérant qu’il soit à temps pour mon changement.

Dans le van je rencontre Brigitte, une francaise qui a travaillé en humanitaire à Kratie puis en Birmanie (pour les Rohingyas) pendant plus de vingt ans. J’ai beaucoup parlé avec elle et ce fut très intéressant d’avoir son avis, car elle a vu le pays et la situation évoluer durant toute ces années.

Vers 12h nous arrivons à Phnom Penh, et l’agence m’annonce un départ pour Kratie à 13h30. Je prend le temps de manger avec Brigitte et deux autres français, et nous revenons à l’agence vers 12h45. Cinq minutes plus tard, mon mini-bus arrive en avance et je pars pour Kratie.

Mon arrivée à Kratie se fera sur le coup de 17h et je rejoins mon auberge rapidement. Juste après avoir déposé mon sac, je pars en direction d’une auberge qui organise des tours en kayak pour voir les dauphins de l’Irrawady. Ces derniers vivent dans les eaux douces du Mékong et ressemblent à des bélugas. Adultes, ils peuvent atteindre 2m30 pour 130 kg.
Je réserve un kayak pour le lendemain matin, et je rentre à l’auberge pour me reposer.

Il se trouve que mon auberge s’est trompée dans les réservations et a prévu plus de personnes que le dortoir ne peut en recevoir. Je me retrouve donc dans une chambre avec deux lits avec une israélienne nommée Or. On sympathise et elle m’explique qu’elle restera une nuit de plus à l’auberge car son tour en kayak n’est que le surlendemain.
Fatigué par mon voyage de neuf heures et sachant que je pourrais continuer la conversation demain avec elle, je ne tarde pas à aller me coucher.

Jour 47 – Vendredi 2 Mars 2018

Rendez-vous à 7h à l’auberge qui organise le kayak, je suis à l’heure. La journée commence par un petit-déjeuner à base d’omelette et de fruits. Nous partons vers 7h30 pour une heure de route à l’arrière de ce camion.

Vers 8h30, nous voilà dans l’eau avec nos kayaks. Tous les autres voyageurs sont en duo donc je monte avec le guide.

La balade commence mal, un duo a vraiment du mal à avancer. Il se trouve qu’un des deux n’a jamais fait de kayak et qu’il ne parle ni anglais ni français. Son binôme n’est pas très à l’aise non plus, mais c’est la seule personne qui est capable de communiquer avec  lui. On continue donc le voyage en espérant que cela s’arrange.
Notre départ est situé à une dizaine de kilomètre de la zone à dauphins, donc nous nous baladons un peu pendant 1h30 environ. A Kratie, le Mékong est déjà un grand fleuve et il atteint 2 kilomètres de large à certains endroits. Il est rempli de petites îles et de zones peu profondes où la végétation pousse, ce qui rend la balade très agréable et peu monotone.

Nous prenons le temps de faire notre seule pause de la matinée où nous pouvons nous baigner et manger quelques fruits. Notre guide nous a également réservé un snack local : le riz collant cuit dans un bambou. C’est la première fois que je vois cette manière de cuire le riz collant et cela donne un petit goût de feu de bois au riz.

Après une demi-heure de pause, nous repartons en direction du territoire des dauphins.

Les dauphins vivent dans une zone très dégagée qui est appelée ‘la piscine’. Cette dernière est protégée des pêcheurs et des contrebandiers par une association locale. Il est interdit de pêcher ou de faire toute activité qui pourrait nuire aux dauphins sur une zone de 10 km². Nous avons eu la chance de les voir et j’ai réussi à prendre quelques photos.

Notre balade s’arrêta finalement après une heure aux côtés des dauphins, vers 13h. Je profite de l’après-midi pour écrire et récolter des informations pour mon trek de demain, avant d’aller regarder le coucher de soleil sur le Mekong.

Le soir je retrouve Or pour le diner et nous discutons pendan près de deux heures. Demain elle partira vers 6h30 du matin et je ne serai sûrement pas encore levé; nos routes se séparent donc nous nous souhaitons mutuellement un bon voyage.