Jour 37 – 20 Février 2018
Vers 9 heures j’arrive à la station de mini-vans. Six heures de route m’attendent pour rejoindre Phnom Penh.

Phnom Penh est la capitale du Cambodge et compte aujourd’hui plus de 1 500 000 habitants. Tout comme Battambang, son architecture a été beaucoup influencée par ma période de l’Indochine française.
J’arrive à la capitale vers 16h et je rejoint mon auberge rapidement.
Fatigué par le voyage, je reste tranquillement à l’auberge pour le reste de la soirée.
Jour 38 – 21 Février 2018
La principale raison de ma venue à Phnom Penh est le musée du Génocide, aussi appelé S21. Ce lieu relate l’histoire d’une école transformée en prison pendant la période des Khmers Rouges. On estime la nombre de victimes de cette prison à plus de 20 000, pour seulement 7 survivants connus.
Les Khmers rouges sont le surnom d’un mouvement politique communiste radical qui a dirigé le pays de 1975 à 1979. Cette politique était basée sur le travail commun à la ferme et l’armée. Tous les scientifiques et personnes cultivées étaient tuées, et les écoles furent transformées en prisons.
Toute personne critiquant de près ou de loin le parti était torturé jusqu’à ce qu’il avoue ses actes, puis assassiné. Parfois, certains prisonniers devaient avouer des crimes qu’ils n’avaient pas connus. On estime la nombre total de victimes à 1 700 000, soit 20% de la population de l’époque.
La raison de ma visite à Phnom Penh était donc de visiter la plus connue de toute les prisons de l’époque : Tuol Sleng. En effet, le sujet est très tabou au Cambodge et un des seuls moyen de se renseigner correctement est d’aller dans les musées.
Ma visite s’est très bien déroulée à l’aide de mon audio-guide : je vous le recommande vivement si vous allez là-bas, c’est gratuit et indispensable. Les principaux sujets de visites sont :
– Pourquoi et comment l’école à été transformée en prison
– Les cachots
– Les tortures et les executions
– La propagande vers les adultes et enfants
– La mémoire : Une partie du musée est consacrée a pour but de garder une trace des erreurs du passé pour ne pas les reproduire
Le musée porte vraiment une ambiance lourde que tout le monde respecte par le silence et le recueillement. Une importante exposition de photos de victimes prises lors de leur arrivée y contribue grandement. Cette exposition sert d’ailleurs de lieu de recherches pour les personnes ayant perdu la trace de leurs proches pendant cette époque.
Il m’aura fallu plus de 3 heures pour visiter ce musée qui, d’après moi, est un incontournable à Phnom Penh.
Ma journée se finira sur une visite rapide de la ville. Demain, je pars pour un lieu que certains appellent le « paradis ».
Le devoir de mémoire est très important 😘
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