Jours 50, 51, 52 & 53 – Mondulkiri

Jour 50 –  Lundi 5 Mars

Levé à 7h, je descends avec mes sacs pour prendre le petit-déjeuner avant que mon bus arrive. Je recroise alors les hollandais et je découvre qu’ils prennent le même bus que moi en direction du Mondulkiri.

On arrive à Saen Monourom (ville principale de la région de Mondulkiri) vers 12h, et je me sépare des hollandais qui ne vont pas dans la même auberge que moi. Je marche alors un petit kilomètre jusqu’à ma guesthouse, et je découvre la ville.

L’auberge est composée de nombreux chalets entourés d’arbres, ce qui rend l’endroit très calme et reposant.

Je me repose toute l’après midi, avec l’idée de partir en trek le lendemain.
Pendant la soirée, la propriétaire (une française mariée à un cambodgien) m’annonce que je suis la seule personne intéressée par le trek de deux jours dans la jungle pour le moment. Je peux évidemment partir seul avec un guide mais le prix ne serait pas le même. Je décide alors d’attendre une journée de plus que d’autres voyageurs me rejoignent.

Jour 51 – Mardi 6 Mars

Les activités ne sont pas nombreuses à Saen Monourom en dehors des treks, donc je prends le temps de me relaxer dans mon hamac. Dans l’après-midi, je fais un petit tour rapide dans la ville pour acheter quelques fruits.

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Finalement dans la soirée, la propriétaire de l’auberge m’annonce que un groupe de 4 français souhaite faire un trek dans la jungle de 3 demi-journées, suivi d’une visite du centre de conservation des éléphants. Elle m’explique que je peux les rejoindre pour le début du trek, et que nous nous séparerons la dernière demi-journée si je veux continuer à marcher.
Je savais que c’était la seule solution pour moi de partir en trek de deux jours dans la jungle, donc j’accepte après avoir sympathisé avec le groupe. Notre soirée s’est résumée à jouer à une variante du billard avec quelques bières.

Jour 52 – Mercredi 7 Mars

Départ à 8h, nous faisons plus d’une heure de route en mini-bus avant de commencer le trek. Notre guide, Koi, est un employé de l’auberge où nous logeons et c’est lui qui nous a appris la variante du billard hier soir. Il parait bien moins avenant qu’hier, je pense que le réveil à été difficile pour lui. On se réparti l’eau et la nourriture pour deux jours et nous le trek peut commencer.

Après une demi-heure de marche, nous faisons un petit arrêt où Koi coupe un bambou. Il le divise en 5 petites parties et me les confie. Il nous dit que c’est pour faire des shooters, mais nous avons du mal à comprendre ce qu’il va faire avec.

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C’est lors de la première vraie pause que l’on l’avons compris. Il a taillé ces bambous en petits verres qui nous permettrons de boire la ‘Happy water’ ce soir.

Après une bonne heure de marche entre plaines et jungles, nous nous arrêtons sur le bord d’une rivière, où des locaux vivent. Un des habitants s’est spontanément rapproché de nous avec une canne à sucre. Nous avons donc eu le droit à un petit bout de canne chacun. Nous devons le mâcher pour récupérer le jus qui est très sucré. C’est très agréable et rafraîchissant.

En reprenant le sentier, nous remarquons qu’une partie de la jungle à été brûlée. Dans la région, la culture sur brûlis est très répandue et permet aux tribus locales de vivre de l’agriculture.
Koi s’arrête pour nous montrer une curiosité : un arbre est brûlé que sur une petite zone. Il nous explique que les tribus font un trou dans ces arbres puis mettent le feu pour en récupérer la sève. Cette sève est très inflammable et permet la confection de bougies pour leurs maisons qui n’ont pas l’électricité.

Vers 12h30, on s’arrête manger. Des petits plats de riz et des mangues sont au menu. Un papillon attiré par le sucre est venu se poser sur nos mains.

Notre treks’est poursuivi dans l’après midi aux milieu des plaines, forêts de bambous et autres grottes.

Arrivés au camp, nous laissons Koi préparer le repas du soir et nous partons nous rincer un peu dans la cascade située à côté du camp.

Quand nous revenons, nous jouons un peu à la belote en attendant le repas. Koi nous a préparé un ensemble complet en bambous : verres, plats, baguettes et même cocote-minute ! Tous les ingrédients du soir furent cuits dans un gros bambou au dessus du feu.
Le buffet était super bon, Koi est aussi bon cuisinier que Robinson.

Vers 22h, deux d’entre nous sommes partis à la chasse à la grenouille dans la rivière proche du camp. Le but était de les repérer à la lampe torche et de les approcher doucement pour les assommer à la machette.
Le butin du soir fut deux grenouilles, deux petits poissons et une crevette !

Après cette pêche fructueuse, nous sommes partis nous coucher dans nos hamacs avec moustiquaires. Le ciel, dépourvu de toute pollution lumineuse, était magnifique.

Jour 53 – Jeudi 8 Mars

Au menu du petit-déjeuner : Baguette, confiture et grenouilles d’hier !

Nous reprenons le sentier vers 9h, et nous arrivons en moins d’1h30 à notre point de rencontre pour le midi : Le centre de conservation des éléphants. Le lieu où l’on a mangé était un peu à l’écart des éléphants, dans un village voisin.

Après manger, notre groupe devait se séparer. Les quatre français devaient rejoindre le centre et la suite du trek était au programme pour moi.
Mais juste après le repas, le responsable du centre vient m’annoncer que c’est lui qui m’accompagnera cet après-midi, et donc que je dois attendre qu’il finisse l’échange questions/réponses avec l’autre groupe. J’ai donc attendu près d’une heure que la discussion se finisse pour finalement partir avec lui.

Il me dit que nous allons prendre le scooter pour un moment, et que je reprendrai la marche plus tard. Je trouve ça bizarre mais je monte quand même à l’arrière du scooter.  Les terrains sont accidentés et parfois tellement pentus que je dois descendre du scooter et continuer la montée à pied.

Après 20 minutes de scooter, nous arrivons à un village où mon guide m’oblige à m’asseoir dans un commerce. Dix minutes plus tard, un tuk-tuk (payé par la guide) est venu me chercher et m’a déposé à l’auberge vers 14h30.

Ma journée de ‘trek’ s’est donc résumée à 1h30 de marche, puis une heure de questions/réponses forcées sur les éléphants et enfin un retour en tuk-tuk à 14h30 alors que je pensais rentrer vers 18h.

Très mécontent de cette deuxième journée, j’en parle à Virginie (la propriétaire de l’auberge qui m’a organisé le trek). Après avoir écouté attentivement mes paroles, elle me lâche un simple « c’est pas normal » et elle saute sur son téléphone.
Deux appels plus tard, elle me dit que ce n’était pas prévu comme ça du tout, et que mon guide de l’après-midi (le responsable du centre des éléphants) est en route pour l’auberge. Il est directement venu me voir, me présentant ses plus plates excuses. Il a faire l’erreur de ne pas me demander mon avis, en partant du principe que je préférerais rentrer en tuk-tuk plutôt qu’à pied.
Il m’annonce alors qu’il est responsable de l’erreur et de l’organisation du circuit et donc que je peux payer le montant que je souhaite pour les deux jours, il l’acceptera sans aucun problème.
Je le crois quand il dit que son erreur n’était vraiment pas volontaire et, de toute manière, le reste du trek était super et très plaisant. Je lui répond alors que je vais essayer de trouver un prix juste, qui correspond à un jour et demi de trek.
J’ai finalement payé 80% du prix d’origine, cela me parait correct sachant qu’une nuit était comprise dans le trek.

La journée s’est terminée avec un atelier de fabrication de pipe avec Koi. Pourquoi la pipe? Koi n’a pas arrêté de fumer dans une pipe en bambou pendant les deux jours et cela nous paraissait assez simple à réaliser donc nous lui avons demandé de nous apprendre !

Demain, départ pour la région du Ratanakiri !

2 réflexions sur “Jours 50, 51, 52 & 53 – Mondulkiri

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